Dans ma vie professionnelle, j’ai toujours mis en avant mon autonomie et mon efficacité. Certes je déléguais une partie de mes tâches mais une infime partie seulement. En bon petit soldat, j’étais en mode “je peux tout faire, je gère” et, en effet, c’était géré. Cependant, il y a eu un moment où la somme des choses à faire allait bien au delà de ce que mon fonctionnement habituel permettait. C’est ainsi que mon corps a lâché alors que mon cerveau s’accrochait à sa routine complètement vermoulue, obsolète, inconfortable, toxique : je ne trouve pas le bon terme, mais si vous êtes dans le même cas, vous trouverez le terme parfaitement adapté. Et donc burn out, retour à la case zéro et pas de départ et je n’ai pas touché 20 000 et j’ai arrêté de jouer.

Ça va aller, je gère

Alors oui on gère, mais est-ce qu’on gère les bonnes choses ? Celles qui ont un vrai impact pour nous amener là où nous souhaitons aller, je ne crois pas. Et surtout en “gérant”, nous oublions complètement de nous auto-gérer, de prendre soin de nous.

Pour une raison qui m’échappe complètement, nous nous oublions totalement sur l’autel du travail et/ou de la famille et/ou du milieu associatif et/ou… ON GERE !

Qu’attendons-nous réellement ? Une médaille ? Une tape dans le dos du style “Good job” ? Des lauriers ?

Des croyances ?

Derrière cela, il y a des croyances : la mienne, c’était que si je disais que j’en avais trop, j’allais paraître faible, lâche, mal organisée et je n’étais pas prête à m’exposer au jugement (totalement hypothétique) d’autrui. Peut-être que si j’en avais parlé, de l’aide m’aurait été apportée.

Si vous regardez pourquoi vous tenez aveuglément, quelles sont vos croyances ?

Ces croyances, il est possible de les appréhender par une approche avec un thérapeute puis avec un coach pour aller de nouveau de l’avant.

Il est possible aussi de les voir du côté de la peur qu’elles expriment.

Ma peur était celle du jugement et du rejet.

Tout cela était finalement des émotions que je n’avais pas envie de ressentir, mais c’était juste des émotions.

Ne pas ressentir

Et pour ne pas ressentir ces émotions, j’ai occulté les sensations physiques, la fatigue, le stress, le découragement qui m’ont fait tomber en burn out.

Il aurait été si simple de jeter l’éponge quelques mois plus tôt, d’admettre que ce poste n’était pas fait pour moi, d’ajuster mon poste en interne pour garder mes forces vives pour ce métier qui me passionnait, de faire un bilan de compétences pour mettre cela au carré.

Un peu comme un TGV sans conducteur , j’ai heurté le mur.

Un an après, j’ai enfin l’impression d’être de nouveau bien, même si je continue à être accompagnée par un psychologue et un mentor pour rester sur les rails qui me mènent là où je le souhaite.

J’ai mis en place en 1 an plus d’accompagnement et de temps pour moi que dans toute ma vie d’avant.

C’était nécessaire, mais tout cela aurait pu être anticipé, organisé, aménagé.

Prenez soin de vous

Si vous vous sentez dans cet état limite, mon message du jour est : “prenez soin de vous”. Faites-vous accompagner par des professionnels : psychologue, médecin, coach, bilan de compétences… Ne restez pas seule face à la détresse. Le médecin du travail est également là pour vous, pour vous épauler et trouver des solutions avec votre employeur.

Prêtez attention à ces moments où vous vous sentez fatiguée, anxieuse, dépassée et ne jugez pas ces sentiments comme de la faiblesse. Offrez-vous de l’auto-empathie. Apprenez à détecter les sentiments qui vous animent et les besoins qui se trouvent derrière. Travaillez sur vous-même pour sauver votre équilibre mental et émotionnel. Protégez votre temps pour l’investir en vous et vous serez ainsi plus apte à prendre soin non seulement de vous mais également des autres.

Je suis là pour vous

Si votre vie professionnelle vous semble dysfonctionnelle, je reste à votre disposition pour en parler et envisager un accompagnement pour vous aider à réellement vous épanouir. Agissez dès maintenant ! Contactez-moi sur https://linktr.ee/bluemidlife