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Blue MidVoice Episode 30 : Alexandra Ciucci

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L’épisode est en ligne :

🌟« Je ne veux rien regretter. » Alexandra Ciucci
Ou comment passer de la Recherche clinique ⚗️à l’évènementiel 🥳
Je suis ravie de partager avec vous une histoire qui m’a inspirée et qui, je l’espère, vous inspirera également. 🎂✨
J’ai eu le privilège de discuter avec Alexandra Ciucci dans un podcast rempli de positivité et de découvertes sur sa reconversion professionnelle. 🎧💼
Nous avons abordé les points suivants :

  1. Trouver sa Passion 💖 : Pour Alexandra, le point de départ crucial était de trouver un projet passionnant, quelque chose qui la ferait vibrer chaque jour.
  2. Famille & Soutien 💪 : Le rôle de la famille a été déterminant. 🤗
  3. Retrouver l’Enthousiasme 🚀 : La reconversion pour Alexandra était synonyme de retrouver l’enthousiasme des débuts de carrière. La clé ? Un projet qui inspire profondément.
  4. Équilibre Vie Pro & Perso ⚖️ : La course à pied comme soupape de décompression ? Une astuce à prendre en compte même en période intense. 🏃‍♀️
  5. Réseau & Opportunités 🌐 : Selon Alexandra, le réseau est la pierre angulaire. Chaque rencontre ou entretien représente une opportunité pour l’avenir.
  6. Auto-Entrepreneuriat 🚀 : L’idée de créer sa propre entreprise ? Alexandra y réfléchit sérieusement maintenant ! 🌈
    Et Alexandra nous partage toutes les étapes autour de sa reconversion et de sa formation.
    🎙️Voilà je vous laisse découvrir Alexandra, son parcours, et également ses conseils pour les personnes qui souhaitent se lancer dans une reconversion et je vous souhaite une bonne écoute 🎧
    Vous pouvez retrouver cet épisode de Blue MidVoice sur toutes les plateformes d’écoute (ou dans le lien en commentaires).
    Et n’oubliez pas de partager vos réflexions et expériences dans les commentaires !

Si vous me découvrez avec ce post, je suis Catherine BARLOY, coach en développement professionnel et coach en bilans de compétences.
Je vous aide à trouver VOTRE voie pro dès maintenant.
Contactez-moi afin de voir ensemble comment je peux vous accompagner au mieux.

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En voici la retranscription et les liens associés :

Bonjour, je suis Catherine BARLOY, coach en bilan de compétences pour Blue Midlife. Après des années comme chef de projet dans la recherche clinique, je suis devenue coach et je vous accompagne pour trouver VOTRE voie professionnelle dès maintenant. Bienvenue sur ce podcast où je partage avec vous, seule ou avec mes invités, des conseils, des expériences, du coaching dans la bonne humeur. Alors on est parti pour l’épisode du jour.

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Bonjour à tous et bienvenue sur l’épisode numéro 30 du podcast Blue MidVoice où je reçois en interview Alexandra Ciucci. 

Mais avant de plonger dans le vif du sujet, je voudrais remercier Aurélie, Christine et Sofien qui m’ont envoyé de gentils messages concernant le podcast et ce que cela leur apporte. Alors Merci beaucoup à vous, ça m’aide à rester motivée pour vous donner encore plus de contenu de qualité et du contenu qui vous sert. Alors vous qui m’écoutez, n’hésitez pas à en faire autant et je réponds à tous les messages 😊 Vous pouvez me joindre sur les réseaux ou bien sur contact@bluemidlife.fr et le top serait que vous mettiez 5 étoiles sur Apple Podcast ou Spotify 🙂

Et donc nous voilà parti pour l’épisode du jour avec Alexandra Ciucci : 

Alors je connais Alexandra depuis plusieurs années car nous avons un passé commun dans la recherche clinique et début 2023 quand je faisais le tour de mon réseau LinkedIN pour dire aurevoir à mes anciens clients, j’ai vu qu’Alexandra était en cours de reconversion elle aussi, mais elle était en pleine formation avec alternance dans l’événementiel et je me suis dit que ce serait super intéressant pour vous qui hésitez à vous lancer d’avoir son témoignage 😊. Donc Alexandra est ici aujourd’hui pour nous partager des conseils et son expérience sur la reconversion, la formation et l’alternance quand on reprend des études après avoir travaillé plus de 15 ans dans un domaine. Alors je n’en dis pas plus et je vous souhaite une bonne écoute :

Catherine BARLOY

Bonjour Alexandra.

Alexandra CIUCCI

Bonjour Catherine. Comment vas- tu ?

Alexandra CIUCCI

Je vais très bien ce matin. Merci et toi ?

Catherine BARLOY

Parfaitement bien. Malgré la grisaille dehors, parfaitement bien. Je suis très contente de te recevoir sur ce podcast parce que tu es la première personne que je reçois qui vient de faire une reconversion et j’ai hâte que tu nous partages tout ça autour de ton parcours et de ta formation. Dans un premier temps, je vais te laisser tranquillement te présenter et parler également de ton parcours professionnel.

Alexandra CIUCCI

D’accord. Moi, je suis Alexandra Ciucci, j’ai 47 ans. J’ai deux enfants de 16 et 13 ans. Ça, c’est assez important, c’est des ados et je reviendrai dessus. C’est aussi peut- être pour ça que j’ai décidé de faire cette reconversion à ce moment- là. Et j’habite près de Niort, dans les Deux-Sèvres, en province. Moi, en fait, je n’ai jamais trop su ce que je voulais faire. Je n’avais pas forcément de vocation. Je me suis un peu laissée aller au fil des années de mes études, juste par rapport aux appétences que j’avais dans certaines matières. Donc, je suis allée à la fac, j’ai fait une maîtrise de biochimie, option chimie. Je continuais mes années les unes après les autres sans trop savoir vers quoi je voulais me diriger. Je voulais pas être prof, je voulais pas travailler dans la recherche spécifiquement. Mes parents étaient un peu désolés parce qu’ils me disaient « C’est bien, tu continues, tu as eu tes années, mais tu veux faire quoi ? » Et moi, je disais « Je sais pas, je sais pas. » Donc c’était un peu compliqué. Et puis, le hasard, après ma maîtrise de biochimie, je me suis dit « Bon, ben là, Alexandra, il faut que tu te trouves une formation qui te permet de travailler rapidement.

Alexandra CIUCCI

» Donc à l’époque, il y avait des DESS. C’était un bac +5 et je me suis lancée dans un DESS Essais cliniques et Marketing pharmaceutique qu’il y avait à Poitiers. Et c’est là où j’ai découvert le monde des essais cliniques. J’ai commencé par un stage chez Pierre Fabre à Toulouse. Ensuite, je suis rapidement montée à Paris en 2000, où j’ai commencé ma carrière en tant qu’ attachée de recherche clinique. C’est un poste que j’ai occupé jusqu’en 2006. Et puis, très vite, je suis devenue ce qu’on appelait, selon les entreprises, les sociétés, ça avait des termes un peu différents, mais « clinical team manager », « leader », en gros. J’ai été coordonnateur d’une équipe d’attachés de recherche clinique et je faisais le lien entre les équipes cliniques qui rencontraient les médecins sur le terrain et les laboratoires pharmaceutiques pour lesquels on faisait les protocoles de recherche clinique. J’ai fait ça jusqu’en 2022 exactement. En 2021, un an avant la fin de cette carrière- là, j’avais décidé de faire un bilan de compétences qui m’a amenée à faire cette reconversion. Voilà, en résumé, un petit peu mon parcours professionnel.

Catherine BARLOY

D’accord. Et donc, le bilan de compétences avait eu quoi comme conclusion par rapport aux perspectives d’une autre carrière ?

Alexandra CIUCCI

Alors, en fait, quand j’ai fait mon bilan de compétences, j’ai beaucoup aimé mon métier quand même, il faut quand même le dire. J’ai beaucoup aimé mon métier. Le métier que j’ai fait, mais je le faisais à distance. En 2006, quand j’ai commencé à prendre ce poste de coordination, ça a concordé à un moment où on est revenu dans notre région d’origine avec mon mari. Et donc, j’ai travaillé pendant 16 ans à distance pour mon entreprise qui était sur Paris. Ce qui n’était pas trop gênant parce que finalement, à Paris, je ne travaillais pas avec mes collègues de bureau et je travaillais avec des gens un peu partout en France et en Europe. Donc, c’est un métier qui pouvait parfaitement se faire à distance, mais c’est vrai que je travaillais seule. Donc, pendant deux ans, j’ai travaillé de la maison. Ensuite, je le vivais assez mal, donc j’ai décidé de louer un bureau en dehors de la maison, ce qui était un très bon compromis et ce qui m’a permis de tenir toutes ces années. Le travail à distance, il y a aussi des côtés positifs. J’étais très autonome, je gérais mon emploi du temps. Quand mes enfants étaient plus petits, c’était ça pouvait me permettre, par moments, d’aller à un rendez- vous chez le médecin ou n’importe.

Alexandra CIUCCI

Je pense que je m’y suis retrouvée au début de ma carrière. J’aimais beaucoup mon métier, l’aspect international, puisque je disais l’autonomie, gérer mon emploi du temps, ça, j’aimais beaucoup. Mais au fur et à mesure, j’ai une perte de sens de ce que je faisais. J’avais l’impression vraiment de passer mes journées derrière mon écran et être happée par cet écran tout le temps, de passer mon temps à répondre, à envoyer des mails. Perte de sens, beaucoup de stress parce que la recherche clinique, tu connais Catherine, le temps, c’est de l’argent, donc il faut toujours aller plus vite. Une charge de travail qui ne diminue jamais. Je travaillais régulièrement aussi tous les soirs et tous les week ends. Ça, c’est vraiment ce qui m’a motivée à faire une reconversion. Je pense que j’étais vraiment arrivée au bout de ce métier. Et je commençais, je pense que je commençais un petit peu à déprimer. Je me suis dit « Il faut que je prenne les choses en main. Par contre, je voulais faire une reconversion. Je me suis dit « Il faut que je change de travail. C’est important parce que ça impactait ma vie personnelle aussi. Mais par contre, je ne savais pas du tout vers quoi me diriger.

Alexandra CIUCCI

Pour moi, le bilan de compétences, c’était vraiment une évidence. Je devais passer par là. Et ça a été très, très salvateur. Et heureusement que je l’ai fait parce que je ne pense pas que toute seule j’aurais pu trouver cette nouvelle voie ou alors ça aurait été plus long et plus compliqué. Et j’ai eu la chance d’avoir rencontré… J’ai fait deux organismes différents pour le bilan de compétences. J’ai rencontré deux personnes différentes. La première personne, tout de suite, j’ai su que ça allait être elle. On m’a poussé, on m’a dit « Mais non, il faut que tu en voies plusieurs, c’est important. » Mais moi, je savais au fond de moi. Et puis, voilà, par acquis de conscience, j’ai quand même rencontré une deuxième personne. Mais bon, je me suis dit « Non, non, ce sera la première personne. Je me suis tout de suite sentie bien et ça, ce sera un premier conseil quand on fait un bilan de compétences. Je pense que c’est vraiment important d’avoir un bon feeling avec la personne qui va nous suivre.

Catherine BARLOY

Oui, c’est important parce qu’on partage quand même un certain nombre d’heures, généralement une petite vingtaine. Donc autant avoir une belle énergie et puis se sentir accompagnée, supportée dans C’est quand même un exercice d’introspection également.

Alexandra CIUCCI

Tout à fait. Moi, j’avais une vision très faussée du bilan de compétences. Je pensais qu’au début, je me disais que ça va être rébarbatif. Il va falloir que je liste toutes les choses que je sais faire. Dans ma tête, c’était vraiment ça. Et en fait, ce n’était pas du tout ça. C’était vraiment, mais qu’est- ce que… Pourquoi vous êtes là déjà ? Qu’est- ce que vous cherchez dans votre futur métier ? Et quelles sont les compétences que vous avez pu acquérir jusqu’à maintenant, que vous voulez garder ? Quelles sont les choses que vous aimez faire, que vous voulez retrouver ? Quelles sont les choses que vous avez faites, que vous ne voulez plus faire ? Et en fait, ça permet vraiment de mettre tout ça sur le papier, de réfléchir. Et en fait, la personne qui m’a… Ma grande peur, c’était qu’à la fin de ce bilan de compétences, je n’ai pas de réponse. Ça, c’était vraiment ma grande peur. J e suis allée voir et la personne qui me suivait me dit « Vous allez voir Alexandra, au fur et à mesure, ça va se décanter. » Parce qu’au début, ça me paraissait… Je ne savais vraiment pas. Je partais dans tous les sens.

Alexandra CIUCCI

E ffectivement, ce qui s’est passé, c’est que ce bilan de compétences, on a très vite vu avec la personne qui me suivait que tout ce qui était gestion de projet, ça me plaisait et ça correspondait à ma personnalité. Par contre, moi, je disais, je voulais le faire dans un environnement déjà beaucoup moins strict. C’est vrai que le côté scientifique, il faut rentrer dans des cases, etc. Et je voulais utiliser ma créativité parce que je pensais que j’en avais, que je ne l’avais jamais utilisé, à part personnellement, mais j’avais besoin aussi d’utiliser cette créativité que j’avais en moi dans mon travail. J’avais envie d’évoluer dans un domaine dynamique où j’allais être dans l’action, beaucoup dans l’action, pas tout le temps être derrière mon ordinateur. Et puis surtout, j’avais besoin de reprendre des relations humaines. Ça me manquait beaucoup. Dans mon ancien travail, moi, j’aime le contact humain et je l’avais, mais que par téléphone ou par visio, donc avant. Et ça, ça me manquait énormément. Avoir plusieurs interlocuteurs, etc. Donc, je parlais de tout ça. On essayait de voir un petit peu, on suivait aussi toute une trame du bilan de compétences que la coach avait.

Alexandra CIUCCI

Mais ça me permettait de réfléchir un peu. Moi, j’ai fait aussi des tests de personnalité qui m’ont aussi beaucoup aidée. Et puis, ça aide vraiment à faire le point sur où on en est, parce qu’aussi, j’estime qu’à 45 ans, on n’est plus exactement la même personne qu’on était à 20 ans. Donc ça permet de se poser un peu, de réfléchir. Et puis, en fait, un jour, j’allais à un de mes rendez- vous pour mon bilan de compétences, on devait être aux trois quarts à peu près. Et j’ai repensé, je ne sais pas pourquoi, ça m’est venu dans la tête, dans le cadre des recherches cliniques, on faisait des meetings investigateurs et moi, en tant que client, on faisait appel à des agences d’événementiel pour organiser ces meetings. Et c’est vrai que souvent, je m’étais dit « Qu’est-ce que ça doit être un métier sympa ? » Moi, j’étais en contact avec ces filles qui organisaient les meetings, qui étaient un jour à Amsterdam et qui pouvaient être trois jours après à Miami et qui étaient dans l’action, qui étaient en contact des gens et qui voyaient aussi le fruit de leurs efforts aussi. Ça, c’était aussi quelque chose que j’avais dit pendant mon bilan de compétences, c’est que la recherche clinique, c’est des projets qui durent trois, six, des fois dix ans et on voit jamais vraiment le fruit de ses efforts.

Alexandra CIUCCI

Des fois, on commence un projet, en plus, on ne le finit pas. Et ça, ce côté « je suis je voulais voir le fruit de mes efforts, voir tout le travail que j’avais fait, à quoi ça avait mené. Concrètement, en tirer des leçons, faire mieux la prochaine fois, etc. » Et donc j’avais besoin de projets plus courts. Et donc, pour revenir à ce que je disais avant, quand je suis arrivée à ce rendez- vous, j’ai dit à ma coach, j’ai pensé à quelque chose, j’ai dit « Je pense que l’événementiel, ça me plairait. Et là, elle m’a regardée, elle m’a dit « Oui, Alexandra, ça coche toutes les cases, toutes les cases de ce que vous m’avez dit. Et à partir de ce moment- là, quand j’ai eu ça en tête, j’ai vu la lumière au bout du tunnel. Je me dis, oui, c’est ça. » et j’ai jamais lâché l’affaire. Et après, j’ai fait tout ce qu’il fallait pour faire cette reconversion qui n’a pas été simple non plus.

Catherine BARLOY

Oui, une fois que t’as trouvé l’idée du métier que tu souhaitais faire, c’est un peu comme si le voile se levait.

Alexandra CIUCCI

Exactement. Et toi.

Catherine BARLOY

Cela devenait plus clair.

Alexandra CIUCCI

Exactement. Mais j’ai su que c’était ça. J’ai vraiment su que c’était ça. Mais seule, je ne suis pas sûre que je l’aurais trouvé. J’ai été plus partie… Je pense que ça m’aurait plu aussi, mais peut- être ouvrir une boutique de déco, des choses… Non, à mon avis, toute seule, je ne serais pas partie sur ce projet- là, mais pourtant, ça me correspond complètement.

Catherine BARLOY

Oui, donc là, en fait, tu trouves l’idée du métier et puis après, je pense que comme ton tout bon bilan de compétences, tu vas commencer à explorer les différentes formations possibles.

Alexandra CIUCCI

Oui Alors, tout de suite, suite à ce rendez- vous qu’on avait, on devait être à peu près aux trois quarts du bilan de compétences. On était début juin, si je me souviens bien. J’ai regardé tout de suite les formations, parce que moi, j’ai besoin… Ça a beau être, on peut se dire, l’événementiel, c’est de la gestion projet, donc j’ai de l’expérience. Mais moi, j’avais besoin de me sentir légitime. Je ne pouvais pas me lancer dans un nouveau domaine sans connaître. Moi, je suis une bosseuse, j’ai besoin d’être rassurée aussi. J’ai dit que j’ai besoin de savoir, oui, de me sentir légitime et puis d’avoir les connaissances qu’il faut. Donc, j’ai cherché une formation. Je la voulais en alternance parce que je ne me voyais pas complètement sortir de l’entreprise, en fait, pendant cette reconversion, cette année de formation. Et donc, j’ai trouvé à l’ISFAC à La Rochelle une formation chargée de projet événementiel, Bac+3. Et qui, vraiment, qui était très professionnalisante et qui permettait de travailler directement après. Donc, j’ai contacté l’école, je leur ai expliqué ma situation, j’ai eu un entretien, ils m’ont dit « OK, pas de souci, on vous prend. » J’ai en parallèle commencé tout de suite à chercher une entreprise pour alternance.

Alexandra CIUCCI

Donc là, on était en juin, parce que je voulais absolument essayer d’intégrer la formation de septembre. Et puis, en même temps, je me suis dit « Je vais poser ma demande de rupture conventionnelle. » Et puis, j’étais plus qu’elle quelqu’un de très optimiste, peut- être un peu naïf de temps en temps. Mais bon, voilà, je me dis « Il n’y a pas de raison. J’ai toujours été une employée modèle, entre guillemets. Je n’ai jamais fait de vague, je n’ai jamais posé de problème. J’avais été aussi très transparente avec ma manager en disant que ça faisait déjà deux ou trois ans qu’il me proposait des promotions et que je disais non parce que je sentais, je disais, j’arrive au bout de cette histoire- là et que je n’avais pas forcément envie de promotion. Je sentais que j’allais partir sur autre chose. Donc, je pense qu’ils sentaient quand même le vent tourner. Et voilà, j’avais vraiment un vrai projet. Donc, je m’étais dit « Il n’y a pas de raison, ils vont me libérer. Bon, ça ne s’est pas passé comme ça. Ça ne s’est pas passé comme ça. Ma rupture conventionnelle a été refusée. Ça a été la grosse douche froide.

Alexandra CIUCCI

Là, on était début juillet. J’avais un bon contact pour une alternance en plus. J’avais l’école, j’avais un bon contact pour l’alternance, mais rupture conventionnelle refusée. Et là, je me suis, moi, refusée de donner ma démission sans rien parce que je ne voulais pas… J’avais besoin d’être accompagnée par Pôle emploi. Pour ça, c’était trop dangereux. Je voulais pas risquer l’équilibre financier de mon foyer. Je me le refusais, je me refusais ça, mais je me suis dit « Mince, qu’est- ce qui va s’offrir à moi ? J’ai quoi d’autre comme solution ? C’est ça le problème. Et donc, en faisant mes recherches, j’ai appelé Pôle emploi. Je leur ai expliqué mon cas. Et en fait, j’étais vraiment désabusée. Ils m’ont dit, mais vous savez, vous êtes pas la première. C’est comme ça, les entreprises ne veulent pas toujours, mais il y a des solutions qui existent. Et ils m’ont parlé du dispositif démissionnaire. Donc ça, je ne sais pas si tu connais Catherine. Et là, une nouvelle fois, voilà, je me suis dit « Bon, il y a une solution à mon problème. Mais par contre, j’ai été obligée de repousser mon projet. Je ne pouvais pas intégrer la rentrée de septembre.

Alexandra CIUCCI

Donc, il a fallu que je repousse mon projet d’un an et entre temps, donc, travailler sur ce dispositif démissionnaire qui est en fait un dispositif géré par Transition Pro qui permet de monter un dossier, soit de reconversion, de formation, de création d’entreprise qui est assez complet quand même, qu’il faut motiver et qu’on dépose auprès d’une commission qui va étudier notre projet. Et si ils le trouvent valide, ils trouvent que ça a du sens. Ils donnent l’autorisation de donner notre démission. Et ensuite, ça permet d’être accompagné par Pôle emploi. Si j’avais eu cette rupture conventionnelle ou si j’avais été licenciée. Donc ça, c’est vraiment un dispositif. C’est récent, il a 3-4 ans maintenant, je crois. Mais heureusement qu’il était là, parce qu’autrement, j’aurais été un petit peu bloquée. Je n’aurais pas su comment faire. Donc, dispositif démissionnaire, je conseille. Sachez que ça existe.

Catherine BARLOY

J’ai juste une question par rapport à l’accompagnement que tu as eu pour monter le dossier. Tu es passée par l’APEC étant donné Que tu étais cadre ?

Alexandra CIUCCI

Oui, je suis passée par l’APEC. Effectivement, Pôle emploi m’a dirigée vers l’APEC parce que j’étais cadre. Donc, j’ai eu d’abord un premier rendez- vous avec la PEC avec qui ils m’ont expliqué un petit peu… Oui, ils m’ont expliqué et ils m’ont accompagnée aussi dans la construction de mon dossier. Là. Donc, finalement, avec du recul, je me dis que c’était peut- être pas si mal cette année supplémentaire. Déjà, ça m’a permis de confirmer que j’avais vraiment trouvé ma voie dans le sens où ma motivation n’a jamais… Je n’ai jamais perdu en motivation pendant cette année- là. Je me suis toujours dit « Mais si, c’est pour moi et je me bats pour ça. Ça m’a permis de mûrir mon projet, de contacter des personnes dans l’événementiel, faire des enquêtes métier, etc, pour me rendre aussi plus compte du métier. J’avais trouvé un stage aussi, mais je n’ai pas réussi à avoir de convention de stage. Ça, ça a été un peu compliqué. Malheureusement, je n’ai pas pu le faire, mais ça m’a permis de rentrer en contact avec des gens qui étaient déjà dans le métier. Et ça, ça me sert.

Alexandra CIUCCI

Maintenant que je suis en recherche d’emploi, que j’ai fini cette formation, que je suis en recherche d’emploi. Et il n’y a pas de hasard aussi. C’est autre chose, mais la responsable de la formation m’a dit que la promotion d’avant, c’était une promotion où il n’y avait pas trop de dynamisme. C’était une petite promotion. Voilà. Et elle m’a dit « Vous savez, vous y seriez peut- être pas retrouvé, vous. Vous étiez bien mieux dans cette promotion dans laquelle j’ai été. » Je me dis des fois, il n’y a pas de hasard. En tout cas, c’est ce qui me rassure. Je me dis que c’était peut- être aussi bien que ce soit repoussé d’un an, c’était peut- être trop précipité. Ça m’a permis de mûrir les choses et de faire les choses bien. Et aussi, en termes d’alternance, ça m’a permis aussi… Ça, c’était une autre difficulté dans ma reconversion, la recherche d’alternance. Mais ça m’a permis quand même d’avoir, je dirais, pas du choix, mais de ne pas choisir une entreprise par défaut. Parce que là, la première fois, j’étais fin juin, il restait pas beaucoup d’entreprises qui recherchaient des alternants. Les alternants, ils les avaient trouvés depuis déjà janvier- février.

Alexandra CIUCCI

Donc c’est vrai que l’alternance, c’est un peu compliqué quand on a un certain âge. Parce que déjà, on est en contrat de professionnalisation, on coûte plus cher à l’entreprise. Ça, par contre, je trouve que c’est un peu dommage. Je trouve qu’on n’est pas aidé de ce côté- là. Même si on peut apporter à l’entreprise toute l’expérience professionnelle qu’on a acquis avant, on est quand même un peu desservis. Les entreprises n’ont pas les mêmes aides. En fait, dès qu’on a plus de 26 ans, ils n’ont pas les mêmes aides. Ça, ça a été une deuxième difficulté, mais j’ai quand même trouvé mon apprentissage. Autre difficulté, c’est de retourner à l’école à 46 ans quand même. Ça, ce n’est pas forcément facile. On n’est plus habitué. Je pense qu’il faut bien choisir sa formation Moi, la mienne, celle que j’ai choisie, elle était… Toutes les matières étaient dispensées par des formateurs. Les formateurs étaient des professionnels ou des anciens professionnels. Donc ça, c’est génial. C’est hyper parlant, en fait. Dès qu’ils parlent d’un sujet, c’est toujours très illustré. On a eu beaucoup de cas pratiques. Et puis, c’est une formation où on était vraiment maître de notre enseignement.

Alexandra CIUCCI

Ce n’était pas du tout des cours descendants. Des fois, on avait une heure de cours et le reste du cours, c’était tout de suite mise en pratique, des recherches, des travaux de groupe. On présente en fin de journée, vous êtes notés. C’était bien pour moi parce que je ne me voyais pas écouter un professeur pendant huit heures d’affilée. Je pense que ça aurait été compliqué pour moi. On était vraiment dans l’action, mais ça nécessitait aussi vraiment d’être hyper concentré et de toujours… Ça me prenait beaucoup d’énergie. Je voyais que les jeunes qui étaient avec moi, ils avaient plus l’habitude de ça, d’être sollicités tout le temps, etc. Et d’aller vite. Moi, j’ai aussi… Je pense que c’est intrinsèque en moi. Je suis quelqu’un d’assez lent dans le sens où j’ai besoin de réfléchir, de poser les choses, etc. J’aime bien faire les choses bien, donc j’aime pas faire dans la précipitation. Là, ça m’a forcé, ça m’a sorti un peu de ma zone de confort. Il fallait que j’aille plus vite, il fallait que je produise plus vite, etc. On n’a plus l’habitude de ça à 46 ans, ça prend de l’énergie. Donc, il faut bien choisir sa formation.

Alexandra CIUCCI

Et puis, cette année, moi, j’ai eu ce plaisir de partager un an avec des jeunes entre 21 et 26 ans. Je ne faisais pas la maligne le jour de la rentrée quand je suis arrivée et que j’ai scanné tous les petits visages de la classe et je me suis dit « mince, je suis la seule vieille ». Parce que c’est un organisme de formation où ils prennent des reconversions assez régulièrement, mais dans cette promotion- là, il y avait une autre personne qui avait 33 ans, qui faisait une reconversion, mais qui était quand même bien plus jeune que moi. Mais voilà, c’est vrai que je me suis dit « Bon, il va falloir s’adapter » Et en fait, ça a été très enrichissant. J’ai adoré passer cette année auprès de ces jeunes qui m’ont énormément apporté, qui aimaient beaucoup aussi me montrer les choses, notamment sur des logiciels. « Comment on fait ça ? » ou même sur les réseaux sociaux. « Comment on fait ça ? » Ils me montraient « Regarde Alexandra, tu fais comme ça, c’est génial. » « Mais oui, tu vois, c’est super. » Et ils aimaient bien me montrer aussi. Et moi, tout ce que je pouvais prendre d’eux je prenais.

Alexandra CIUCCI

Donc, une année très enrichissante, très intense, mais très enrichissante.

Catherine BARLOY

Oui, en fait, tu n’as pas eu la possibilité de faire ta formation avec la promotion d’avant et je l’entends avec le « Il n’y a pas de hasard », mais c’est vrai que du coup, tu t’es trouvée dans une promotion hyper dynamique. Et je pense que c’était un soutien aussi au quotidien. Quand, forcément, il y a des moments où on traîne un peu plus les pieds, je pense. Ou alors t’as été sur un petit nuage tout au long de l’année ? Comment ça s’est passé ?

Alexandra CIUCCI

Non, moi, j’ai été sur mon petit nuage tout au long de l’année. C’est vrai qu’il fallait fournir vraiment beaucoup de travail. Mais moi, je te disais avant, je suis une bosseuse. C’était en fait une formation où on avait des projets à rendre tout au long de l’année. C’était vraiment rythmé. On avait aussi un projet fil rouge de création d’agence événementielle, mais alors du tout début, de la création du logo, de l’étude de marché jusqu’à la création d’un événement qui nous a tenu toute l’année. On était un groupe de quatre et c’est vrai que c’est vrai qu’il y a des fois, on se dit « Oh là là, on ne va pas y arriver » parce que mine de rien, entre les cours, les projets, le travail personnel, l’alternance. J’avais aussi un gros projet personnel qui était aussi lié à l’événementiel cette année- là. Et puis la vie de famille, c’est vrai que des fois, on se dit « Waouh ! » En fait, j’aimais tellement ce que je faisais. Je retravaillais le soir, mais ce n’était pas du tout comme quand je retravaillais le soir dans mon ancien métier. Là, je le faisais quand même avec plaisir parce qu’ apprendre, moi, ça m’a fait revivre.

Alexandra CIUCCI

Je me suis sentie vivante. Je l’ai toujours fait avec plaisir. J’ai adoré toutes les matières. Donc, tout ce que j’apprenais, ça me motivait. Et c’est vrai que j’ai plutôt eu tendance, dans la promotion, à toujours encourager les autres et essayer de les garder motivés. Je pense que mon enthousiasme leur faisait du bien. Et à certains moments, il y a eu des personnes qui étaient un peu découragées. Et après, il y a eu aussi « Je m’en sortais plutôt bien. » Et puis les élèves me disent « Mais comment tu fais ? Moi, je ne comprends pas. J’ai bossé quatre heures. » Moi, j’ai bossé 12 heures sur ce dossier- là. » « Ah ouais ? » « Oui, il n’y a pas de hasard. Tu sais, tu veux… Il faut se donner les moyens. » Donc je pense que eux, ils m’ont beaucoup apporté. Moi, j’aurais peut- être aussi apporté ce côté- là, c’est quand on veut quelque chose, il faut s’en donner les moyens. Oui, on n’a pas des bonnes notes juste en travaillant trois heures sur un dossier. Il faut faire plus. Et je pense que ce côté, il m’a appelé notre petite maman du bachelor ».

Alexandra CIUCCI

C’est très affectueux et j’ai vraiment pris ce rôle- là. Mais moi- même, j’ai pas senti de démotivation. J’avais mon objectif final. Ce que je me disais, c’est que j’avais quand même l’impression, par moments, d’avoir une grosse montagne à gravir. Et ce que je faisais, c’est que je me disais « C’est étape par étape ». Comme on dit chez nous, on dit « On prend à taille ». Ça veut dire on prend les choses les unes après les autres, on se projette pas trop et on avance. Et en fait, ça a bien fonctionné comme ça.

Catherine BARLOY

Oui, oui. Alors, je l’entends par rapport au dynamisme de la formation que tu as choisi, certes par l’âge des élèves qui étaient avec toi, mais je l’entends aussi par rapport à ce que tu nous as dit, que tu avais besoin de voir une utilité à court terme de tes projets et le fait que les professeurs soient également des professionnels, ça rendait les choses plus tangibles. Je suis en train de voir par rapport à une personne qui voudrait se reconvertir. J’entends le fait de bien choisir sa formation par rapport au fait qu’elle colle avec ton objectif. Et puis l’alternance qui donne également un côté pratique et qui ne te coupe pas complètement. Tu nous as parlé de Transition Pro pour le fait de pouvoir démissionner en ayant Pôle emploi. J’avais juste une question. Donc là, en fait, au niveau de l’alternance, tu étais payée par l’entreprise et au niveau de ta formation, elle a été prise en charge par quelqu’un ou c’était ?

Alexandra CIUCCI

Non, en fait, moi, ce que j’ai fait, c’est que j’ai fait un… En fait, c’était un stage alterné. J’étais à La Cane, à la Communauté d’Agglomération du Niortais, là où j’habite, qui est la fonction publique territoriale. Et en fait, j’ai été rémunérée par Pôle emploi pendant toute cette année- là et j’ai fait une demande de financement pour ma formation qui a été prise en charge par Pôle emploi aussi. Par contre, toute cette année où j’ai été prise en charge par Pôle emploi, ça a mangé un petit peu sur mes 24 mois. J’ai droit à 24 mois d’indemnité Pôle emploi. Toute cette première année où j’étais en formation, par contre, ça a été mangé sur ces 24 mois. Là, il me reste plus que 12 mois, on va dire, entre guillemets, de Pôle emploi. Et ça, c’était un choix de ma part parce que quand j’ai choisi cette entreprise- là, ça a été vu comme ça et le stage me plaisait. Et puis, pour moi, financièrement, c’était plus intéressant d’avoir les indemnités Pôle emploi, de par le salaire que j’avais avant, plutôt que d’être en contrat d’apprentissage et d’avoir un SMIC. C’est aussi le choix que j’ai fait.

Catherine BARLOY

Je comprends. Et donc, par rapport à une personne qui voudrait se lancer comme toi dans une reconversion. On vient d’en parler, de faire attention à la formule alternance ou pas, au financement, à la motivation au quotidien par rapport à des objectifs, une grosse capacité de travail et je pense aussi le fait d’être adaptable, flexible, parce que tu nous l’as dit, par rapport à ton âge, qui pour moi n’est juste qu’un numéro, un nombre. Tu as remonté tes manches et tu es retournée sur les bancs de l’école. Et ça, c’est fort. Et est-ce que tu aurais des conseils vraiment spécifiquement par rapport à la formation à donner à quelqu’un qui aimerait se lancer mais n’ose pas ?

Alexandra CIUCCI

Moi, je trouve que le B. A. Ba, la première chose, c’est vraiment il faut trouver un projet qui nous anime, vraiment. Parce que et qui nous fait vibrer. Parce qu’à partir du moment où on a trouvé cet objectif- là et qu’on est sûr de là où on veut aller. Après, toutes les barrières, on les fait sauter au fur et à mesure. Moi, j’ai eu plusieurs barrières. J’ai eu cette rupture conventionnelle qui a été refusée. Après, j’ai eu ce dispositif démissionnaire qui m’a demandé aussi du travail. Mais voilà, je prenais les choses les unes après les autres. Après, il faut aussi… Je reviens du coup  à l’âge de mes enfants. Je pense que pour moi, c’était le bon moment. Je pense que s’ils avaient été plus petits, ça aurait été peut- être plus difficile, je pense. Mes enfants sont autonomes. Là, ils vont à l’école tout seuls, ils reviennent en bus ». Et en début d’année, j’ai été claire, je disais « C’est une année entre parenthèses ». Donc moi, je vais me focaliser sur cette formation- là. Je leur ai aussi, je pense, montré un peu le bon exemple. Donc ça, je suis contente de ça aussi.

Alexandra CIUCCI

Il y avait aussi ce côté « On n’est pas condamné à faire quelque chose qui ne nous anime plus jusqu’à la fin de nos jours », juste parce que c’est confortable, on a un bon salaire. » Il faut prendre du plaisir pour travailler. Moi, le but de cette reconversion, c’était aussi de retrouver l’enthousiasme qui me manquait. L’enthousiasme que j’avais par rapport à quand j’ai débuté ma carrière, que j’étais attachée de recherche clinique, que je prenais l’avion, j’allais voir les médecins, j’étais en déplacement deux ou trois fois par semaine, je gérais mon emploi du temps, je rencontrais du monde. C’était hyper enrichissant et à cette époque- là, j’avais vraiment pas l’impression de travailler. C’était que du bonheur, en fait. Et j’avais vraiment envie de retrouver cet enthousiasme- là. Donc, je reviens sur le fait qu’ il faut vraiment avoir un projet qui nous anime. Il faut avoir une famille en fait, qui est prête aussi à soutenir. Mes enfants ont été de plus en plus autonomes. J’ai eu du soutien de la part de mon mari pour tout ce qui était logistique. Je me suis aussi permis de faire quand même de garder quelque chose qui me plaisait.

Alexandra CIUCCI

Et moi, je fais de la course à pied, j’adore ça. Et en fait, pendant un an, j’ai fait une croix sur pas mal de sorties ou des week ends avec les copains, etc, ou les familles, pour pouvoir travailler et m’investir complètement. Par contre, j’ai toujours continué à courir parce que c’était ma soupape, etc. Ça, je pense que c’est quand même important. Il faut se dire que c’est une année entre parenthèses. Moi, j’ai de la chance, je savais que c’était qu’un an. Quand on sait que c’est un an, on se lance à fond. Mais c’était une année entre parenthèses. J’ai quand même gardé un plaisir qui était la course à pied parce qu’on en a besoin. C’est ça aussi les conseils que je donnerai. Avoir un projet qui nous anime, s’arranger pour avoir du soutien, pour tout ce qui est un peu plus logistique à la maison et continuer à faire quand même quelque chose qui nous plaît à côté, juste pour avoir de l’oxygène et continuer à avancer.

Catherine BARLOY

Oui, garder l’équilibre, même si la charge de travail est importante.

Alexandra CIUCCI

Oui, mais encore une fois, j’avais une charge de travail importante aussi avant, mais je ne l’ai pas vécue du tout de la même façon. Parce que là, je le faisais dans un but précis et j’apprenais des choses qui me plaisaient. Encore une fois, quand on fait le bon choix, on ne ressent pas ça comme une contrainte.

Catherine BARLOY

Et là, en fait, par rapport à ton cycle de formation, tu étais en alternance et par rapport à ton lieu d’alternance, tes managers t’ont confié des projets ? Comment ça s’est passé ?

Alexandra CIUCCI

C’était plutôt à moi de proposer de faire des propositions d’événements. Je travaillais dans la fonction publique territoriale, mais j’étais rattachée aux ressources humaines. Initialement, mon stage, c’était travailler sur améliorer le recrutement, parce qu’ils ont énormément de problèmes pour recruter dans la fonction publique territoriale, dans n’importe quelle région, je dirais, c’est assez général. Et puis, finalement, au fur et à mesure, l’objectif du stage a un petit peu été modifié. On a plus travaillé sur la marque employeur et sur faire connaître les métiers de cette communauté d’agglomération qui sont complètement méconnus du grand public, parce qu’ils étaient dans une situation de mutualisation avec la ville de Niort, etc. Donc, ce n’était pas le bon moment pour communiquer sur le recrutement en lui- même. Par contre, faire connaître les métiers, ça oui. Et donc, j’ai fait des propositions d’événements que ensuite, j’ai mené à bien, une fois validées, que j’ai mené à bien pendant cette année- là. J’ai travaillé notamment sur une conférence pour mettre en lumière des femmes de la fonction publique territoriale, huit femmes. C’était la journée de la femme du 8 mars. C’est quelque chose qui n’avait jamais été fait. C’était des femmes avec des parcours atypiques ou qui venaient du privé et qui étaient arrivées dans le public.

Alexandra CIUCCI

Parce que si les gens ne s’imaginent pas que quand on n’a pas commencé sa carrière dans le public, on peut y arriver à un moment donné dans sa carrière. Mais oui, quand on vient du privé, on peut aussi à un moment donné aller travailler dans le public. Il y avait aussi des femmes qui travaillaient vraiment dans un environnement d’homme, avec des postes complètement atypiques ou alors des parcours atypiques. On a mis en lumière ces femmes- là lors d’une conférence. Là, ça a été un des événements que j’ai mené à bien du début jusqu’à la fin. Et puis, il y a eu aussi un événement dans ma vie personnelle. Comme je fais partie d’un club de running, on avait décidé de créer notre première course à pied sur notre commune Et dans l’organisation de cette course, j’ai été responsable de toute la partie communication et sponsor. Et donc, j’ai aussi mené… Je te disais tout à l’heure, il y avait la vie de famille, il y avait des cours, il y avait la alternance, mais j’avais aussi ce gros projet- là à mener, c’était en avril, qui m’a pris aussi énormément de temps, mais qui finalement correspondait tout à fait à ce que moi, j’étais en train d’apprendre à l’école.

Alexandra CIUCCI

C’était chouette parce que je m’étais aussi en application de ce que j’apprenais pour cet événement- là qui a été un gros succès. On a fait le taux plein, on aurait même pu faire bien mieux. En fait, ça m’a a aussi permis… Je sais qu’il n’y a pas de hasard dans la vie et ça m’a aussi permis de me rendre compte qu’en fait, d’évoluer dans le domaine sportif, donc l’événementiel sportif, que ça me plaisait énormément. Donc maintenant, je me dirige plus vers ça aussi. Donc, en fait, même ce qu’on fait d’un point de vue personnel, ça peut apporter et ouvrir des portes pour notre projet professionnel, quel qu’il soit. Ça m’a permis, en plus, de rencontrer plus de plein de monde du domaine sportif dans ma région. Voilà, les choses arrivent au fur et à mesure et moi, je n’ai jamais été aussi épanouie. Si, j’ai été aussi épanouie, mais ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi épanouie, en tout cas. Même si je suis encore en recherche d’emploi, je n’ai pas encore trouvé.

Catherine BARLOY

Oui, ça allait être ma question, mais tu as raison. En fait, nos vies personnelles et professionnelles ne sont pas cloisonnées. Les opportunités viennent parfois sans qu’on y prête vraiment attention. Et puis, elles se présentent à nous et on dit « Ah ben oui, pourquoi pas ?”

Alexandra CIUCCI

 Oui, pourquoi pas ? Exactement.

Catherine BARLOY

Et donc là, par rapport à ce que tu nous dis, je ferme doucement la porte de la partie formation. Donc, tu es diplômée depuis Juin, c’est ça ?

Alexandra CIUCCI

Depuis juillet, j’ai passé mon grand oral, c’était en juillet, donc j’attends mon diplôme. Je vais l’avoir en octobre, mais j’ai obtenu mon diplôme. Cet été, j’ai été un peu en alerte, mais c’est vrai qu’après cette année un peu intense, je me suis un petit peu posée. Je pense que c’était nécessaire, surtout que j’avais un peu tout enchaîné ces dernières années et que j’avais pratiquement pas eu de vacances cette année- là. Donc, c’était un peu nécessaire. Et puis là, depuis septembre, c’est vrai que je commence à réactiver mon réseau, à répondre à des annonces. Pour l’instant, ça n’a pas encore abouti, mais par contre, j’ai des très bons retours sur l’intérêt de ma candidature de par mon profil qui est pas atypique, mais qui change des autres candidats. J’ai notamment, sur un poste où on était 70 candidats. S’il y avait eu 70 candidatures, ils ont retenu six CV. Je faisais partie des six, donc déjà, c’était bien. En plus, n’ayant pas une forte expérience dans le domaine de l’événementiel et du domaine sportif, parce que là, en l’occurrence, c’était vraiment un poste qui alliait les deux aspects. Même si ça n’a pas abouti, parce que justement, ils ont fait le choix d’une personne qui avait plus d’expérience, j’ai quand même eu des très bons retours, que ce soit sur ma candidature, sur mon parcours.

Alexandra CIUCCI

Je garde que le positif pour l’instant. Et puis, au fur et à mesure des rencontres que je fais, je suis en train de me poser la question. C’est un projet que j’avais à long terme, mais je me demande si ça ne va pas venir plus vite que ce que je pensais peut- être, de créer ma propre entreprise.

Catherine BARLOY

J’allais te poser la question.

Alexandra CIUCCI

Je suis quelqu’un de très… Je fais attention quand même. Je me lance. Quand je suis lancée, je vivais à fond, mais je suis quelqu’un de très réfléchie en amont. E n fait, je me disais « Il faut quand même que je me fasse de l’expérience avant. » Parce que beaucoup de personnes me posaient la question. Je dis « Non, je ne suis pas prête. » Et finalement, là, je me rends compte qu’on pourrait peut- être me proposer des missions ponctuelles, etc. Et que l’auto- entrepreneuriat, ce serait la réponse à ça. Donc, du coup, je suis en train de réfléchir à la chose. Et l’objectif de ma journée, après ce podcast avec toi, Catherine, c’est de contacter Pôle emploi pour savoir s’ils n’ont pas des formations ou quelque chose, des ateliers concernant l’auto-entrepreneuriat, voilà, des choses que je peux… Je commence à me renseigner en fait et je commence à y penser, alors que c’est quelque chose que je n’envisageais pas en si peu de temps. L’opportunité, voilà, mais vraiment le réseau… Moi, il y a 22 ans, quand j’ai cherché du travail, ça ne se faisait pas du tout comme ça. Là, on m’a dit bien fait comprendre « Mais si Alexandra, c’est comme ça que ça fonctionne.

Alexandra CIUCCI

Et même pour avoir… Se faire connaître et avoir accès à des postes, même avant qu’ils soient sur le marché, en fait. Savoir que tu es là autour, qu’on puisse penser à assez à toi. C’est à toi. Tiens, mais l’autre jour, j’ai vu cette fille qui m’a parlé de ça, pourrait peut- être correspondre au poste. C’est aussi comme ça que ça se fait. Donc ça, je suis en train d’apprendre, en fait. Parce que voilà, c’est la recherche d’emploi, c’est aussi un métier à part entière. Ça prend du temps, en tout cas.

Catherine BARLOY

Oui, ça prend du temps. Et puis, garder la motivation derrière. Mais c’est vrai, ce que tu dis, garder le positif. Et puis, par rapport aux rencontres et aux entretiens, c’est aussi un moyen de te faire connaître et de marquer les Esprits à un moment.

Alexandra CIUCCI

Complètement. C’est jamais perdu, en fait. C’est jamais perdu, même si ça marche pas pour ce poste là spécifiquement. Ils peuvent aussi penser à moi pour un autre type de poste. Donc, ça vaut le coup. Ça vaut toujours le coup et il faut garder le positif.

Catherine BARLOY

Et là, en fait, par rapport à ta recherche, j’ai entendu le milieu du sport, pourquoi pas ? Tu recherches autour de Niort, tu recherches comment ?

Alexandra CIUCCI

Niort et les départements aux alentours, donc la Charente-Maritime, la Vendée, la Vienne. Après, je suis prête à faire quand même des kilomètres pour aller travailler si vraiment je trouve un poste qui me plaît. Ça, ce n’est pas un souci, mais non, j’ai une recherche d’emploi. Je vais pas à aller à l’autre bout de la France, mais oui, je suis prête à faire des kilomètres.

Catherine BARLOY

Et donc partager ton temps peut- être un petit peu. Ça peut être un temps en salariat à mi- temps ou faire des missions en freelance par la suite. Est- ce que retravailler de temps en temps dans la recherche clinique, ce serait envisageable.Pour toi ?

Alexandra CIUCCI

Pas du tout.

Catherine BARLOY

Voilà, je voulais poser la question au cas où.

Alexandra CIUCCI

Non, pas du tout. Ça, c’était pour me rassurer, moi. Je me disais, de toute façon, Alexandra tente le coup, le risque, il n’est pas trop gros parce que je ne sais pas je sais que dans la recherche clinique, on recherche sur les profils tels que j’avais. Je sais que c’est recherché, même en travaillant de province. Donc, je m’étais dit, je ne prends pas grand risque. Au pire du pire, je reviens dans ce domaine- là et tout ça. Et j’ai tourné la page, mais tellement rapidement, Catherine, je te jure. J’ai encore quelques contacts avec des anciens collègues. Je n’ai pas tourné la page de mes collègues, mais tourner la page de cette vie professionnelle très rapidement. Et j’ai l’impression que j’ai déjà tout oublié. Je pense que ça reviendrait vite, mais non, ce n’est pas envisageable. Ce n’est pas envisageable là maintenant. Ça, c’était pour me rassurer. C’était le discours que j’avais pour me rassurer dans ma petite tête. Mais là, maintenant, je ne pourrais pas l’envisager. Maintenant que j’ai… J’aurais l’impression de retourner en arrière et de, comment dire, de régresser. Non, si je suis partie, ce n’est pas pour y retourner, c’est sûr. C’était bien, je l’ai fait.

Alexandra CIUCCI

C’était bien. Et puis maintenant, je passe à autre chose.

Catherine BARLOY

En fait, ma question, c’était aussi par rapport à l’événementiel lié à la recherche clinique.

Alexandra CIUCCI

Ah ouais ? Non. Tu vois, non. Alors oui, ça pourrait, mais ça ne me dit rien, en fait. Je n’ai plus trop envie de retourner dans ce domaine- là. J’ai envie de quelque chose de plus fun. Bon, les meetings investigateurs, ce n’est pas très fun.

Catherine BARLOY

C’est vrai que la recherche clinique, ce n’est pas hyper fun.  Merci beaucoup pour tous ces partages. On arrive à la fin de cette interview. Est-ce que tu as une phrase, un petit mantra, quelque chose qui te motive au quotidien, qui te booste ?

Alexandra CIUCCI

Moi, mon mantra, c’est « Je ne veux rien regretter. » Donc ça, je l’ai pour ma vie pro, perso, pour tout. Donc je suis plutôt du style à aller de l’avant. Peut- être je peux faire des erreurs parfois, mais tant pis, j’aurai essayé. Je ne veux rien regretter.

Catherine BARLOY

Écoute, ce sera le mot de la fin pour ce podcast. Merci beaucoup Alexandra.

Alexandra CIUCCI

Avec grand plaisir, Catherine.

Catherine BARLOY

On reste en contact et je te souhaite une très belle journée.

Alexandra CIUCCI

Toi aussi, bonne journée.

Et voilà l’épisode est terminé. J’ai beaucoup aimé cet épisode qui m’a permis de pouvoir discuter avec Alexandra et d’échanger autour d’un sujet tellement important que la reconversion après une carrière longue, et comme à mon habitude j’ai pris pleins de notes que je vais vous partager : Alors : 

Voici les points clés que je retiens de cet entretien avec Alexandra :

  1. Bilan de compétences : Le bilan de compétences a joué un rôle crucial dans sa reconversion. Cela lui a permis de clarifier ses objectifs, d’identifier ses passions, et de définir une nouvelle voie professionnelle.Il y a vraiment eu une réflexion approfondie sur ce qu’Alexandra cherchait réellement dans sa vie professionnelle, ses compétences, ses préférences, et ses aspirations. Elle souligne que cette révélation quant au domaine de l’évènementiel aurait peut-être été plus difficile à atteindre seule.
  2. Un point que je souligne au niveau de l’Importance du feeling avec le coach : Le choix de la personne qui accompagne dans le bilan de compétences est crucial. Avoir un bon “feeling” avec la personne qui guide, car cela peut grandement influencer les résultats.
  3. Persévérance dans la reconversion : Une fois que la nouvelle voie est identifiée, il est essentiel de persévérer et de prendre les mesures nécessaires pour concrétiser la transition. La route peut être difficile, mais la détermination est la clé pour atteindre ses objectifs professionnels. Rupture conventionnelle, Processus démissionnaire avec Transitions Pro, la recherche de stage, d’alternance, de formation
  4. Changement à tout âge : L’histoire d’Alexandra montre que le changement professionnel significatif est possible à tout âge et que l’âge est juste un nombre. Il suffit d’être prêt à explorer de nouvelles opportunités et à s’engager dans le processus de reconversion.
  5. Choix judicieux de la formation : Alexandra souligne l’importance de choisir une formation adaptée, dans son cas dispensée par des professionnels du secteur, favorisant la compréhension pratique des sujets et que cela l’a challengée de retourner à l’école après une grande coupure, notamment l’adaptation à un rythme intense et à des méthodes d’apprentissage différentes. Mais la promotion dynamique, composée principalement de jeunes, a apporté une dimension enrichissante à l’expérience d’Alexandra.

Comme d’habitude, dites-moi en commentaires ce que vous avez gardé, vous, comme phrases qui vous ont marqué. 

Si vous êtes resté jusqu’à la fin de ce podcast, sachez que j’organise un concours : pour cela, il vous suffit de : 

– laisser un commentaire sur les plateformes d’écoute et de m’envoyer la copie d’écran de ce commentaire sur l’adresse contact@bluemidlife.fr ou 

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Voilà vous avez le choix, mais sachez que ces commentaires sont comme un boost pour moi pour me conserver motivée à continuer à vous partager du contenu de qualité. Tous les 8 podcasts, je ferai un tirage au sort parmi tous les commentaires pour offrir à une personne 1 heure de coaching dédiée à ses objectifs professionnels. Depuis le début de ce podcast, déjà trois personnes ont gagné 1 heure de coaching alors ce sera peut-être votre tour très bientôt.

Je vous donne rendez-vous vendredi prochain pour un épisode solo intitulé Je pitche Tu pitches. D’ici là, très belle semaine et à très bientôt.

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Si cet épisode vous a plu, n’hésitez pas à le liker, à le partager, à mettre 5 étoiles sur votre plateforme d’écoute préférée et je vous souhaite une belle semaine.

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